Le programme L’Amour est dans le pré a montré un réalité, une évidence, presque : ce n’est pas facile de rencontrer l’âme sœur quand on habite un coin reculé à la campagne. Et c’est aussi le cas pour les gays qui n’ont pas forcément les mêmes possibilités que s’ils habitaient Paris, Marseille ou Bordeaux… De là à foncer sur le cliché que les ruraux seraient tous célibataires, il n’y a qu’un pas. Mais détrompez-vous, ils font preuve de beaucoup plus d’imagination et de créativité que certains citadins, coincés sur leur téléphone dans un bar bondé.

Autre cliché tenace : à la campagne, les mecs les plus proches sur les applications de rencontres gays sont tous à des dizaines de kilomètres. Il y a des gays partout. Et des gays prêt à faire des rencontres aussi. Encore faut-il relativiser et se dire que lorsqu’on vit dans un désert de transport publics, on a son propre véhicule. A notre avis, il doit être beaucoup plus complique de se rendre à un rendez-vous à Gif-sur-Yvette  (en Ile-de-France, sur le RER B), que de prendre sa voiture pour aller à Guéret quand on habite à 30 kilomètres…

Les applications de rencontres au secours des dragueurs isolés

La notion de distance est très relative selon qu’on habite dans une campagne reculée ou bien dans un quartier desservi par le métro ou le bus. Pourtant les applications de rencontres gays font bien les choses : elles proposent d’abord des profils proches de chez vous… Du coup, quand on voit un garçon qui nous plait, on ne voit même plus la distance quand on est en ville. Par contre, à la campagne, les mètres sont presque toujours des kilomètres. Et le nombre de kilomètres est à la ronde : ce n’est pas parce qu’un mec dit qu’il habite à Mont-de-Marsan à 30 kilomètres d’où vous êtes, que tous les mecs à 30 kilomètres sont à Mont-de-Marsan. Un local le saura, un touriste, peut-être pas…

Un rendez-vous, c’est encore plus important

Quand on décide de se déplacer pour un date à la campagne, c’est qu’on en a vraiment envie. On n’est pas dans le Jura à se dire : « Si c’est nul, je me barre et je retrouve mes potes dans le bar gay du coin ! » Donc, si vous draguez à la campagne, il vous faudra être un peu plus généreux qu’en ville quant à vos envies, vos attentes et surtout ne pas vous survendre. Le rendez-vous peut aussi s’avérer catastrophique si vous vous êtes ajouté quelques 20 cm de hauteur. Vous referez très vite les 28 kilomètres retour, mais bredouille… Les rendez-vous seraient-ils plus productifs à la campagne ? On n’est pas très loin de le penser !

L’amour donne des ailes…

Certes, il y a moins de gays autour de Mende en Lozère que dans tout l’est parisien, mais la rareté ne consoliderait-elle pas plus les relations ? Quand on sait qu’on peut « passer à autre chose » facilement, est-ce qu’on n’est pas tenté de vouloir « passer à autre chose » ? Les deux garçons qui se sont rencontrés autour de Mende alors qu’ils habitent à 53 kilomètres l’un de l’autre, ne voient-ils pas plus facilement la chance qu’ils ont d’avoir la possibilité de créer une belle histoire ? Nous n’avons pas forcément la réponse à toutes ces questions. Et surtout, il n’y en a pas qu’une… Ce ne sont pas quelques malheureux kilomètres qui vont empêcher le mariage du siècle.